Présentation

Mon enthousiasme de plasticienne-graveure est de collecter des pensées, des rêves, des images, des idées et souvent aussi des objets du quotidien. J’y place alors de l’imagination et leur donne un sens.

J’expérimente sans cesse et trouve que toute technique est un moyen de découverte de soi, le matériau premier étant la personne et son environnement.

J’ai beaucoup bricolé avec les objets glanés ici et là, puis j’ai peins, dessiné avec nombre de techniques, les mélangeant encore et encore. Puis j’ai découvert la gravure....

J’ai débuté la découverte et pratique de techniques de gravure en 2010 aux cours publics de l’EESAB de Brest. J’y suis encore aujourd’hui...
J’explore et travaille l’aquatinte depuis 2019 et surtout 2020 au moment du confinement.

Un stage en septembre 2023 avec Pablo Flaiszman m’a fait faire un grand pas dans mon apprentissage. Merci à lui.

Mes gravures parlent d’expériences personnelles et de la vie quotidienne.

J’y montre des lieux habités, des visages, portraits, la fragilité du présent.

Parler du quotidien signifie également que je vis proche des rêves ou de l’espace de l’inconscient, avec ce que cela a à voir avec l’intimité, le ressenti, les émotions.

La vie inconsciente, les temps mêlés et emmêlés, font figure de poésie. Les jeux de mots aussi ou les jeux d’enfant, du passé et du présent.

Ainsi j’aime trouver de la poésie dans le quotidien.

C’est une expérience que je pratique régulièrement avec l’aquatinte : je tente de transformer la réalité, car une fois partie dans ce voyage, pinceau de vernis à la main, je me sens pénétrer dans une autre dimension, une nouvelle logique de représentation. Le sujet ou motif, même réfléchi et choisi, devient alors souvent secondaire.

Je recherche depuis longtemps la figure, la tête, qui permet de rendre visible et palpable une présence, qui est également liée à l’absence.

Le jeu de la lumière est ainsi de révéler, rendre visible, mettre en valeur, créer un espace et bien souvent une profondeur.
La lumière peut être légère, discrète, une caresse sur un objet ou une personne, un rayonnement, mais peut créer de l’obscurité, se frotter à elle grâce à l’ombre qu’elle fait naître. Ainsi des contrastes sont créés et l’image est plus forte. Le jeu du noir et du blanc commence …
L’absence est révélée par l’ombre, qui est également l’image d’une présence.

Petite biographie

Je propose depuis septembre 2022 des ateliers de gravure en taille douce à l’Atelier papier.

J’anime des ateliers de gravure et Arts-plastiques, (parfois sous la forme d’Art-thérapie appliquée) auprès de publics divers : mixité handicap, troubles psychiques, insertion, toute génération confondue.

Je prends deux fois par semaine ma presse sous le bras depuis 15 ans, pour aller graver en milieu carcéral à la Maison d’arrêt de Brest avec des mineurs et majeurs, sur lino et métal. Chaque personne peut ainsi imaginer, dessiner et graver : prendre confiance en soi et accéder à son monde intérieur.
Cette action a débuté avec la recyclerie Le boulon de l’association Culture et liberté, a continué avec l’association La Pince (que j’ai co-créée), et enfin perdure aujourd’hui avec mes Ateliers nomades en tant qu’artiste-graveure depuis janvier 2023.

  • Née à Nancy en 1969
  • Diplômée d’une Licence en Arts-plastiques par l’Université Panthéon-Sorbonne en 1994 (centre St-Charles)
  • Formée en Art-thérapie appliquée en 2015-2018
  • Formée comme praticien-servant du Jeu de peindre d’Arno Stern en 2016
  • Diplômée du DIIU "adolescents-jeunes adultes difficiles"(Approches psycho-pathologique, sociologique, éducative, judiciaire) en 2019
  • Prix Taylor pour mon travail de gravure, Salon d’automne, octobre 2024
  • Prix Lucien et Suzanne Jonas pour mon travail de gravure (prix récompensant un travail en eau forte et/ou en lithographie), Salon des artistes français, février 2025

https://art-et-prison.fr/portraits

Une super interview réalisée par Guillemette Cardinaud, dans le cadre d’un stage à Longueur d’ondes