Gravure

Depuis 2010 j’apprends et pratique les techniques de la gravure à l’EESAB de Brest et bien sûr dans mon Labo’Bascoul chez moi.
Ensuite le premier confinement de mars 2020 m’a littéralement plongée dans le vernis, la résine, le sulfate de cuivre et les encres de couleurs... Mes mains gravent et essuient les plaques de zinc de mieux en mieux et mon visage a pris le pli du masque protecteur.

Mes gravures parlent d’expériences personnelles et de la vie quotidienne.

J’y montre des lieux habités, des visages, portraits, la fragilité du présent.

Parler du quotidien signifie également que je vis proche des rêves ou de l’espace de l’inconscient, avec ce que cela a à voir avec l’intimité, le ressenti, les émotions.

La vie inconsciente, les temps mêlés et emmêlés, font figure de poésie. Les jeux de mots aussi ou les jeux d’enfant, du passé et du présent.

Ainsi j’aime trouver de la poésie dans le quotidien.

C’est une expérience que je pratique régulièrement avec l’aquatinte : je tente de transformer la réalité, car une fois partie dans ce voyage, pinceau de vernis à la main, je me sens pénétrer dans une autre dimension, une nouvelle logique de représentation. Le sujet ou motif, même réfléchi et choisi, devient alors souvent secondaire.

Je recherche depuis longtemps la figure, la tête, qui permet de rendre visible et palpable une présence, qui est également liée à l’absence.

Le jeu de la lumière est ainsi de révéler, rendre visible, mettre en valeur, créer un espace et bien souvent une profondeur.
La lumière peut être légère, discrète, une caresse sur un objet ou une personne, un rayonnement, mais peut créer de l’obscurité, se frotter à elle grâce à l’ombre qu’elle fait naître. Ainsi des contrastes sont créés et l’image est plus forte. Le jeu du noir et du blanc commence …
L’absence est révélée par l’ombre, qui est également l’image d’une présence.